Biographie

1952: Daniel Balavoine est né le 5 février à Alençon dans l'Orne.  Il est le benjamin d'une famille de six enfants. Il a deux sœurs : Marie-Françoise (née en 1940) et Claire (née en 1943) et trois frères : Bernard (né en 1944), Guy (né en 1946) et Yves (né en 1948). Son père Émile est ingénieur en urbanisme et travaille pour le ministère de la reconstruction, quant à sa mère Élisabeth, elle est antiquaire. Il passe la majorité de sa jeunesse dans le sud-ouest.

 

 

1959: Émile est muté en Agérie, Daniel entre donc en pension et c'est à la même époque que ses parents se séparent. L'enfance de Daniel se déroule dans le Sud-Ouest et se partage entre Pau, Dax et Biarritz.Il apprécie peu le pensionnat, qui lui fait perdre le goût de la religion et provoquera un profond rejet de sa part vis-à-vis de la discipline qui y règne.


 

Vers 11 ans, il entendra dans l'établissement "She loves you" des Beatles ce qui, il le confiera plus tard, lui donne indirectement goût à la musique.

 

Les années passent. Lycéen à Pau, Balavoine est un élève doué, surtout en littérature. Il s'implique de très près dans la révolte étudiante de mai 68 et s'imagine alors faire une carrière politique. Mais la fin du mouvement le déçoit, et il décide de se lancer dans la musique. Après trois mois de terminale, il quitte son établissement.

 

 

1968-72: Daniel Balavoine débute chanteur de bal et se produit à Pau en interprétant du Bob Dylan. "Purple Eruption", "Les Shake's" puis "Réveil" sont les noms de ses orchestres. Il acquiert ainsi une petite notoriété locale. Passionné par le rock, il décidera désormais de s'y consacrer pleinement.

 

En 1971 il décide de monter à Paris avec ses amis une première fois. Grande désillusion. De retour à Pau, il est contacté par le groupe Présence, dont le chanteur vient de partir. Retournant à Paris, il passe une audition au cours de laquelle un autre jeune chanteur, du nom de Laurent Voulzy, concourt. Daniel Balavoine est retenu et commence à côtoyer les studios. Un premier 45 tours oscillant entre hard rock et slow sort chez Vogue, il ne s'en vendra que 247 exemplaires. Malgré l'échec de ce disque, Présence se produit un peu partout en France.

 

 

1972-78: En 1972, le groupe signe chez Warner Bros et Daniel Balavoine quitte le groupe. Pour assurer le quotidien, il trouve un emploi de disquaire mais ne renonce pas pour autant à la musique.

 

En 1973, la maison de disque Vogue le rappelle et l'encourage à entamer une carrière solo. Le 45 tours "Viens vite" sort mais obtiendra à peine plus de succès qu'avec Présence. Daniel devient alors choriste, accompagné de son frère Guy. La même année, ils sont engagés dans la comédie musicale pop "La révolution française".

 

À la même période, Patrick Juvet prépare son passage à l'Olympia et recherche un choriste avec une voix aiguë. Contacté par sa productrice, Daniel est engagé. et il entamera avec l'artiste une tournée au cours de l'année 1974. Une grande histoire d'amitié se noue entre les deux hommes. Daniel Balavoine lui compose la chanson "Couleurs d'automne" pour son prochain album; Patrick Juvet, généreux, la lui laissera chanter. Intitulé "Chrysalide", le disque sort chez Barclay. C'est d'ailleurs pendant cet enregistrement que Daniel fera la connaissance d'Andy Scott, ingénieur du son qui ne le quittera plus.

 

Interpellé par la voix de Daniel Balavoine, Léo Missir, vice-président et directeur artistique de Barclay, lui fait signer un contrat de trois albums sur le champ. Leur collaboration durera bien au-delà. Le premier 33 tours de Daniel Balavoine sort en mars 1975 et s'intitule "De vous à elle en passant par moi". Aucun titre ne se démarque clairement, l'album ne rencontre pas le succès.

 

Peu avant, il rencontre Catherine Ferry dont il tombe amoureux, il devient par ailleurs le  pygmalion de la jeune femme.

 

(Daniel Balavoine & Catherine Ferry)

 

(Daniel & Catherine)

 

Catherine est choisie pour représenter la France à l'Eurovision en 1976. Elle terminera deuxième, les frères Balavoine chantant les chœurs. Daniel écrira et composera la majeure partie de ses futures chansons.

 

Au cours d'un voyage en Pologne, Daniel Balavoine, heurté par le climat politique ambiant, imagine un concept-album autour du mur de Berlin. Cet album sort sous le nom "Les aventures de Simon et Gunther..." en avril 1977. Malgré le succès d'estime qu'il obtient, les ventes restent faibles et Eddie Barclay commence à s'impatienter des non-résultats du chanteur en faisant savoir à Léo Missir que le prochain album sera décisif.

 

Entre temps, Michel Berger qui a fini de composer ce qui allait être "Starmania" cherche toujours un rôle pour jouer Johnny Rockfort dans cette comédie musicale. Impressionné par une prestation de Balavoine à la télévision où il interprète "Lady Marlène", le seul titre du dernier album ayant réussi à percer, il l'embauche.

 

 

1978: En juin 1978 paraît l'album studio de Starmania; en quelques semaines les titres de l'opéra-rock deviennent des hits. Daniel Balavoine y interprète "Quand on arrive en ville", "Banlieue nord" et le fameux "S.O.S. d'un terrien en détresse", composé et taillé sur mesure à sa voix. Le disque demeure la septième meilleure vente française de l'histoire, cumulant deux millions deux cent mille unités. L'œuvre sera exportée à l'étranger et sera tout aussi bien accueillie.

 

En parallèle, et après deux 45 tours encore peu rentables, à savoir : "Je suis bien" et "Le français est une langue qui résonne", Daniel Balavoine enregistre son 3ème album "Le chanteur", dont la sortie, heureuse coïncidence, intervient le même jour que celui de Starmania. Le titre éponyme de l'album obtient un succès fulgurant et se vend à plus d'un million d'exemplaires, entraînant avec lui quelques huit cent mille albums. Ce titre, devenu un standard incontournable du répertoire francophone, décrit les ambitions d'un artiste en devenir. En commençant par la très célèbre phrase "J'me présente/je m'appelle Henri" et terminant dans la déchéance avec "J'veux mourir malheureux", Daniel Balavoine montre la fulgurance d'un succès aussi rapide qu'éphémère évoluant vers une longue ringardisation ne pouvant s'achever que par la mort. De ce disque est également tirée la chanson "Lucie" qui rencontre aussi un succès. Cette double réussite considérable et quasi-simultanée fait passer Daniel Balavoine de simple inconnu au statut de star en devenir et par la même occasion lui permet de signer à nouveau, soulagé, chez Barclay.

 

 

 

1979: Entre avril et mai 1979 ont lieu les représentations de Starmania au Palais des Cingrès de Paris. Cent mille personnes viendront à ce spectacle. La distribution se compose outre Daniel de France Gall, Fabienne Thibeault, Etienne Chicot, Diane Dufresne, Nanette Workman pour ne citer qu'eux. Daniel Balavoine marquera profondément cette production et cette participation accroit davantage sa notoriété en lui donnant une image un peu voyou mais également pleine de tendresse.

 

Revenu grandi de cette expérience, il retourne dans les studios. Son 4ème album a pour titre  "Face amour, Face amer" et paraît en octobre 1979. Le disque se vendra moins bien que "Le chanteur", souffrant allègrement des ventes de ce dernier qui sont encore très importantes.

 

Dans ce disque on trouve en sélectionnant: "Love Linda" (dédié à sa nouvelle compagne Linda Lecomte), "Rougeagèvre" (un rock endiablé), "Ces petits riens" (une douce balade pop) et "Me laisse pas m'en aller" (dont la construction musicale rappelle celle du "Chanteur"). Sans réel tube, cet album aura un succès moyen, mais salué tout de même par la critique on lui décerne le  prix Raoul-Breton.

 

À Lille, au mois de novembre, il donne le premier concert à son nom.

 

 

1980: Daniel Balavoine se produit à l'Olympia du 31 janvier au 2 février 1980.

 

Toujours en ce début d'année, il apparait dans le film "Alors heureux?" jouant le rôle d'un brancardier homosexuel ; il composera également la musique de ce film.

 

Il fait aussi sensation le 19 mars 1980 lors d'un débat au journal de midi sur Antenne 2 au cours duquel il prend à partie François Miterrant, alors premier secrétaire du Parti Socialiste et par la même occasion les journalistes présents sur le plateau, les accusant d'ignorer les problèmes de la jeunesse dans un monologue resté célèbre. Les médias l'érigent alors en porte-parole de cette même jeunesse, rôle duquel il désirera toujours se défaire estimant que ce n'est pas du tout ce qu'il désirait. Créant la polémique, il devient désormais un invité incontournable des  émissions-débats devenant un "bon client" aux yeux des médias. De par cette intervention, il est catalogué comme chanteur engagé dans l'esprit du grand public.

 

En bon ami, il soutient à l'époque la candidature de Coluche à l'élection présidentielle. Après le retrait de cette dernière, François Mitterand lui demandera de se joindre à sa campagne  Balavoine sensible aux idées de gauche, chantera dans la première partie de ses meetings pendant quelques semaines avant de se rétracter, refusant ce qu'il estime être une récupération politique.

 

En novembre 1980, il revient avec l'album "Un autre monde", disque contenant des tubes essentiels: "Mon fils ma bataille" (inspiré du divorce de son guitariste et ami Colin Swinburne et du film "Kramer contre Kramer"), "Je ne suis pas un héros", "La vie ne m'apprend rien" et "Lipstick Polychrome".

 

 

1981: Fort du succès de ses nouvelles chansons, Daniel réinvestit la scène de l'Olympia du 10 au 14 mars 1981. Il fait salle comble et enregistre son premier album en public, qui sortira en novembre 1981 avec pour titre "Balavoine sur scène". La Chine est très présente dans ce spectacle. Il entame ensuite une grande tournée et participe à un concert au profit d'Amnesty International le 22 octobre: "100 artistes pour les prisonniers d'opinions".


Il part à en fin d'année à Ibiza enregistrer un 6ème 33 tours avec de nouveaux musiciens, dont le batteur américain Joe Hammer. À 30 ans Balavoine veut entamer un nouveau virage musical, toujours plus rock, essayant à tout prix de s'éloigner de la variété. C'est là ou il rencontre Corinne, plus connue sous le surnom Coco.

 

1982: En avril, "Vendeurs de larmes"  apparait porté par la chanson "Vivre ou survivre" , chanson qui devient très vite un tube. "Dieu que l'amour est triste", "Soulève-moi" et le titre éponyme de l'album sont aussi notables. Ce disque rencontre un grand succès et à titre de récompense on lui décerne le prix Diamant de la chanson française.

 

Estimant que ses productions sont maintenant dignes de concerts plus imposants, il investit le Palais des Sports qui est à l'époque la plus grande salle parisienne. Ainsi il se produira chaque soir devant plus de 4 500 personnes du 9 au 13 juin 1982. Le climat concurrentiel est extrêmement élevé puisqu'au même moment sont invités à l'hippodrome d'Auteuil Simon et Garfunkel et les Rolling Stones. De plus, ce sont les spectacles à ciel ouvert qui sont les plus prisés à cette période de l'année. Pourtant et contre toute attente, Daniel Balavoine jouera à guichets fermés. Les moyens mis en œuvre sont très importants, offrant au public un grand spectacles.

 

Il se voit également proposer un second rôle au cinéma dans le film "Qu'est-ce qui fait craquer les filles".

 

 

1983: Passionné de sports mécaniques, Daniel participe en janvier à la course du moment, le  Paris-Dakar. Tombé en panne à la première étape, il suit la caravane en touriste et découvre alors l'Afrique. Électrochoc pour le chanteur  il prend conscience de la famine et de la pauvreté du continent. Revenant avec des images dures "Lorsqu'on voit au détour d'un village un môme à quatre pattes en train de ramasser des mouches pour les manger, il n'y a plus rien à dire".

 

Durant l'été en Ecosse, il compose, inspiré, "Loins des yeux de l'Occident" . C'est son 7ème album et il sort en octobre. Les textes évoquent la condition féminine avec "Pour la femme veuve qui s'éveille", la torture avec "Frappe avec ta tête", la drogue avec "Poisson dans la cage", les dictatures d'Amérique du Sud avec "Revolùcion". À noter également: "Partir avant les miens" dont le texte se verra prêter un arrière-goût prémonitoire à l'annonce de sa mort. Musicalement, le disque, inspiré par Peter Gabriel, mêle sonorités électroniques et ambiances world music. Bien vendu, il l'est cependant moins que les précédents.

 

Durant l'année, Daniel Balavoine participe au conte musical "Abbacadabra" avec Frida du groupe ABBA, (avec laquelle il enregistrera le single "Belle") ainsi que Catherine Ferry et Plastic Bertrand.

 

(Daniel & Catherine pour le conte musical "Abbacadabra" en 1983)

 

(Daniel & Frida pour le conte musical "Abbacadabra" en 1983)

 

Pendant quelques temps il tient une chronique quotidienne sur une éphémère radio 95.2, il réagit sur l'actualité. En septembre 1983, il préfigure les "Restos du Coeur" dans une de ces chroniques en émettant l'idée d'une grande "banque alimentaire", mais certains politiques feront comprendre au chanteur qu'il n'a pas à se mêler de tels sujets.

 

 

Par la suite le chanteur créé de nouveau la polémique. Invité à l'émission d'information "7 sur 7" le 23 octobre 1983 (jour de l'attentat du Drakkar au Liban où son frère Yves, militaire, est basé), il lancera sous le coup de l'émotion: "J'emmerde les anciens combattants!". Phrase en fait adressée à tous ceux qui souhaitent à la jeunesse d'alors "une bonne guerre". Il enchaîne avec véhémence et colère tenant un discours profondément anti-politique et anti-militariste. Deux semaines plus tard, il s'excusera publiquement dans une émission de Michel Drucker, ce qui n'empêchera pas le boycott de certains de ses concerts (notamment à Avignon) par des manifestations d'anciens combattants.

 

 

1984: Daniel entreprend une tournée marathon à travers la France durant l'hiver-printemps 1984. Le 2 avril il fait une halte au Printemps de Bourges, avec un spectacle moderne utilisant les faisceaux Vari-Lite (projecteurs assistés par ordinateur dont le spectre est quasi-infini) et la technologie HF (sans fil). Le décor est très dépouillé, Balavoine privilégiant largement la lumière et un son qu'il désire irréprochable.

 

Le 15 juillet 1984 naît son fils Jérémie. Dans l'émoi et à titre promotionnel pour sa rentrée parisienne, il compose un 45 tours inédit "Dieu que c'est beau" illustrant d'une manière métaphorique l'accouchement. C'est l'un des tubes de l'été.

 

Sa tournée se clôture au Palais des Sports du 21 au 30 septembre, où il enregistre un double album live. La totalité des chansons a été réorchestrée soit dans des ambiances techno-world soit dans un rock très prononcé.

 

Durant l'année, il compose et écrit l'album "Vivre avec la Musique" pour Catherine Ferry où il expérimente pour la première fois le sampleur Fairlight.

 

 

1985: Le 1er janiver 1985, Daniel Balavoine se lance dans son deuxième Paris-Dakar comme copilote de Jean-Luc Roy à bord d'un Toyota. Ils arriveront à Dakar trentième.

 

Durant l'été, Daniel a enregistré, toujours en Ecosse, son 8ème et de fait dernier album studio.

 

 

(Daniel avec son père et son fils)

 

(Daniel & Corinne avec leur fils Jérémie)

 

 

Cet album sort en octobre 1985 et a pour titre "Sauver l'amour". C'est le premier album de DanielBalavoine qui sort en CD, ce nouveau format d'écoute étant très apprécié du chanteur.

 

L'album est marqué musicalement par l'utilisation d'un sampleur Fairlight, permettant une large gamme de sonorités nouvelles et encore inédites en France où l'appareil n'est pas encore en usage. Les arrangements ainsi que les rythmiques se voient ainsi travaillés à l'extrême. 1 240 000 albums et 1 580 000 singles seront vendus, ce qui en fait la meilleure vente toutes catégories confondues du chanteur.

 

On y trouve "L'Aziza" (en hommage à sa femme Corinne d'origine juive-marocaine) qui à lui seul se vendra à plus d'un million d'exemplaires. S'y trouvent aussi des chansons comme "Tous les cris les SOS" (hymne du désespoir), "Sauver l'amour" et "Aimer est plus fort que d'être aimé". Le concept de l'album est axé autour du sentiment premier: l'amour, mais plus généralement autour des sentiments humains tout court. Tous les titres ou presque traitent d'un problème politique ou social: "Petite Angèle" montre une jeunesse incomprise, "Petit homme mort au combat" parle des enfants soldats, "Ne parle pas de malheur" débat de la rupture amoureuse ainsi que de la fuite du temps et "Un enfant assis attend la pluie" évoque la sécheresse et a fortiori la famine d'Éthiopie. Après sa mort, on apprendra que l'artiste avait cédé tous les droits de cette dernière chanson au profit de l'Afrique. Toute la fin de l'année 1985 est consacrée à la promotion de cet album. Parallèlement il réalisera deux titres pour Jeanne Mas: "Coeur en stéréo" et "Oh Mama".

 

L'année 1985 marque l'entrée du showbiz dans le monde de l'humanitaire: les stars du monde entier se mobilisent pour l'Éthiopie qui subit alors une famine effroyable. À l'initiative de Bob Geldof, le comité "Band Aid" est créé. Il en résulte le "Live Aid", un concert planétaire marqué par des performances scéniques d'anthologie à l'image de Queen, par exemple, le 13 juillet 1985, une délégation française est présente ce jour-là au Wembley Stadium. Elle est composée de  Michel Berger, France Gall, Jean-Jacques Goldman, Jean-Louis Aubert et Daniel Balavoine. Amer de n'être que spectateur de cet événement, le groupe décide de reproduire un exploit similaire en France. Ce sera le concert des "Chanteurs sans Frontières" organisé par Renaud à La Courneuve le 13 octobre 1985 où Daniel Balavoine chante en duo "Je marche seul" avec Jean-Jacques Goldman. Le concert est un échec mais le disque se vend bien.

 

(Daniel Balavoine & Jean Jacques Goldman au concert des "Chanteurs sans Frontières")

 

Le 23 novembre, il participe aux premières "Victoires de la musique" où il remet un prix à Jean Michel Jarre et au groupe Téléphone.

 

Le 7 décembre, il reçoit le prix de la chanson anti-raciste pour "L'Aziza" des mains de Harlem Désir au nom de "SOS Racisme". Il a beaucoup milité au sein de cette association et s'était inscrit comme militant de base et non comme une star au comité de Colombes, son lieu de résidence.

 

Quelques jours plus tard, le 14  décembre, il participe au lancement officiel des "Restaurants du Coeur" par son ami Coluche, il en est  d'ailleurs le premier parrain officiel.

 

Par sa volonté d'être sur tous les fronts, le chanteur se voit extrêmement médiatisé à cette période.

 

 

(Daniel & Corinne en fin d'année 1985)

 

 

1986: Le représentant en France de Band Aid, Lionel Rotcage, l'encourage ainsi que Michel Berger, France Gall et Richard Berry à s'investir dans son opération "Action école" qui consiste à créer des comités d'élèves dans tous les établissements scolaires de France afin de lever des fonds et de financer des projets précis sur le continent africain.

 

Parmi ces projets, Daniel Balavoine se voit confier la responsabilité de l'opération "Pompes à eaux pour l'Afrique" qui l'amène à repartir sur le Paris-Dakar, non pas cette fois en tant que concurrent, mais comme ambassadeur des "Paris du cœur". Il supervise, avec l'aide du créateur et directeur de la course Thierry Sabine, ce programme en prenant appui sur le rallye.

 

À l'aide d'une caméra et d'un appareil photo, il réalise un reportage au fur et à mesure de ses arrêts dans le but de le présenter sur le plateau de "Champs-Elysées"  peu après son retour.

 

Ainsi, le 8 janvier 1986, on le voit assistant à l'installation d'une pompe à eau solaire dans un village voisin d'Agadez et c'est probablement sa dernière apparition télévisée...

 

(Daniel veillant à l'installation des pompes à eau le 8 janvier)

 

(Photo prise le matin du 14 janvier 1986)

 

Le 14 janvier en fin d'après-midi, Daniel Balavoine, monte dans un hélicoptère. Avec lui, se trouvent Thierry Sabine, le créateur et l'organisateur du célèbre rallye et trois autres personnes. Ils sont tous morts sur le coup. Pour des raisons inconnues, l'hélicoptère s'est écrasé dans le désert.

 

En France, la catastrophe n'est connue que le lendemain dans la matinée. Elle fera l'effet d'une bombe médiatique en occupant l'actualité pendant plusieurs semaines...

 

 

 

 

(Photo des débris de l'hélicoptère après le crash)

 

Malgré l'apparente clarté de l'événement, de nombreuses zones d'ombres persistent. En effet, diverses polémiques ont fait leur apparition quelques jours seulement après le drame. Thierry Sabine fut accusé d'avoir été aux commandes ce soir-là, idée démentie rapidement par de nombreux témoignages affirmant que Sabine était incapable de voler de nuit. Puis une possible bavure militaire est évoquée, car l'appareil survolait alors une zone de conflits. Des véhicules auraient même reçu des balles. Cette hypothèse est en effet celle qui tiendrait le plus tête à la version officielle et la plus largement admise, à savoir celle du simple accident lié aux conditions météorologiques.

 

À noter qu'une certaine désinformation poursuit encore l'événement, la presse a longtemps dit que l'hélicoptère avait heurté une dune, et le rapporte parfois même encore à l'occasion, alors que photos à l'appui, le sol est plat sur des dizaines de kilomètres carrés... Autre mystère, plus opaque cette fois: l'objet de leur redécollage. Pourquoi prendre le risque, même pour vingt kilomètres, de reprendre le vol alors qu'un véhicule de secours est en route pour venir les chercher? La seule et unique réponse qui ait été avancée est la thèse d'une blessure se fondant sur la découverte de gazes à l'endroit de leur arrêt. Morsure de serpent, piqûre de scorpion ou tout autre traumatisme suffisamment grave pour s'envoler en urgence et ainsi arriver le plus vite possible à destination.

 

Une enquête de l'aérospatiale a été menée dont le compte rendu n'a jamais été rendu public, laissant libre cours à de nombreuses autres rumeurs circulant encore aujourd'hui sur Internet, la plupart étayant la thèse de l'attentat politique ou du sabotage . En conséquence de ce mutisme, ni les raisons du crash et encore moins celles de leur redécollage ne sont convenablement expliquées...

 

(Photo des obsèques de Daniel Balavoine)

 

La mort de Daniel Balavoine intervient à un moment où le chanteur rêve d'entamer une carrière internationale. Son seul succès francophone ne lui suffit plus, il désire s'exporter outre-Manche et créer un groupe. Voulant se remettre en cause et repartir de zéro, il était convenu que dès février 1986, Daniel s'installerait à Londres, bastion de la rock music qu'il souhaitait pratiquer. Là-bas était prévue l'admission du chanteur dans un groupe dans lequel il n'occuperait pas forcément la place de chanteur ou de lead  er. Entièrement anglo-saxonne et réservée au marché anglais, cette nouvelle production aurait été pour lui un moyen de convaincre les critiques rocks que sa musique était digne de la Grande-Bretagne. L'équipe aurait été composée, outre Balavoine, du batteur Joseph Hammer, du guitariste John Wooloff et du claviériste Matt Clifford, le tout accompagné d'Andy Scott à la réalisation.

 

En parallèle, Daniel voulait continuer sa carrière nationale. Sa salle fétiche, le Palais des Sports, devait à nouveau l'accueillir pour trois semaines de show dès la fin septembre 1986  . Il n'était d'ailleurs pas exclu que le groupe anglais s'occupe de la première partie du spectacle en interprétant des inédits. Reproduire le son de "Sauver l'amour" sur scène aurait été la difficulté essentielle. Le virage sonore abordé aurait été excessivement important et n'aurait sans doute rien eu de commun avec ses précédents concerts. Ce spectacle aurait inauguré une tournée qui se serait étendue jusqu'aux Pays-Bas, en passant par l'Allemagne et évidemment la France. Elle aurait rejoint celle de Jeannne Mas au Palais des Sports de Lyon où les deux artistes envisageaient de donner un spectacle en commun. Elle aurait pris fin en mars 198 7 et c'est en octobre 1987 que Daniel désirait voir paraître son premier album anglai  s. Un 45 tours à titre expérimental serait préalablement sorti au cours de l'année 1986. Il planifiait également la parution de son prochain opus francophone aux alentours de 1988-1989.

 

Autour de la quarantaine, le chanteur, estimant que son métier n'est pas une fin en soi, disait vouloir mettre un terme à sa carrière pour pouvoir commencer autre chose. Politique, production, cinéma, écriture... Il ne le savait pas encore. Certaines personnes de son entourage affirment qu'il aurait quand même continué!

 

Tous ces projets soigneusement préparés ne verront jamais le jour. Daniel Balavoine s'en va à l'aube de ses 34 ans, n'assistera jamais à la naissance de sa fille Joana le 1er juin 1986 et laisse en héritage une œuvre inachevée...

 

 

 

(Source principale de la biographie: Wikipédia)



09/02/2011
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